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Faire un IRONMAN avant mes 50 ans !

Pourquoi ? Pour repousser mes limites, me prouver que j’en étais capable, et vivre un moment inoubliable entouré de ceux que j’aime.

J’avais été impressionné par Thomas et son IRONMAN de Lanzarote. J’avais tenté deux fois le FrenchMan, mais le COVID a tout annulé.

Cette fois, ce serait la bonne : IRONMAN des Sables.

Je débute ma préparation à Noël 2024. Motivé.

250 heures d'entraînement, plus de 4000 km au compteur : 41 % vélo, 43 % course, 16 % natation. Je me sens prêt. Enfin… presque. Une semaine avant la course, petite élongation au bas du dos en jardinant. Repos forcé la dernière semaine.

Je me rends au retrait des dossards en me disant : on verra bien.

Le samedi, veille de course, il faisait 35 degrés. Heureusement, la météo tourne : 10 degrés de moins le lendemain. Un vrai soulagement.

Jour J : Dimanche ; 5h25.

Retour au parc à vélo pour gonfler les pneus et déposer les derniers sacs. J’en ai cinq.

Avec Mag, on fait à pied les 2 km jusqu’au départ sur la plage. Ambiance particulière. Calme et tension mêlées.

Natation :

Les pros partent à 7h00. Fumigènes, feu d’artifice. C’est lancé. La pression monte. Ma combi me serre. On est collés les uns aux autres, concentrés. Prêts à s’élancer dans l'océan, là où tout peut basculer.

Je me place dans le sas 1h25. Je préfère doubler que subir.

En natation, mieux vaut prendre l’avantage, anticiper, contrôler.

Je pars. Je remonte des concurrents. Premier virage, la houle se fait sentir. Je vois quelques méduses, mais aucune piqûre.

Après 2km, nous entrons dans le chenal du Vendée Globe. Le public est là, tout près. Je respire d’un seul côté, juste pour les voir. Je suis bien. Je double encore.

Je veux pisser dans l’eau. Mauvaise idée. Je prends un début de crampe. J’abandonne l’idée.

J’arrive sur le ponton du Vendée Globe. Les bénévoles m’aident à me redresser. Quelques mètres plus loin, je retire le haut de la combi en mode réflexe. Je trottine. Et là, j’entends mon nom. Christelle et Grand Phil sont là, au milieu de la foule. Incroyable. Ils ont dû dormir dans le port pour avoir une place pareille.

Temps en natation 1h08

Transition 1 :

Changement de tenue complète. Crème solaire. Crème anti-frottement. Pipi, et oui ! Et hop, un bisous à ma chérie et j’enfourche mon vélo pour les 180 km.

Vélo :

Le vent est avec nous.

Le parcours commence par 30 km vers l’est, puis deux boucles dans les terres, et retour plein ouest.

Ça roule vite. Très vite. Le drafting est interdit, mais impossible à respecter. Trop de monde.

Je garde une moyenne de plus de 30 km/h sur les 90 premiers km.

Dans un village, je reconnais Grand Phil et Christelle. Leur présence me donne un coup de boost.

Un public de dingue. À midi, c’est l’apéro : BBQ allumé, salons de jardin sortis, verres à la main. L’ambiance est folle. On se croirait sur une étape du Tour de France.

Km 110, un coureur chute juste devant moi. Il vole dans le fossé. Je freine. M’arrête. Je suis le seul.

Il a le coude en sang, la roue arrière explosée. Il parle. Il va bien.

Je fais la circulation car d’autres coureurs arrivent à fond.

Une moto Ironman arrive avec un arbitre. Il me dit de repartir, ils prennent le relais.

Je repars. Mais ça m'a refroidi. Un peu secoué.

Les km 120 à 150 sont les plus durs. Ma moyenne chute. Le vent tourne. Moins de monde.

Je me concentre. Et là, je vois un panneau “Allez Jérém” avec des bières de dessinées.

C’est Yann, Marie et Laura. Ça me rebooste. Je suis mort de rire !

Fin du parcours, vent dans le dos, marais de l’Île d’Olonne. Ça fuse.

Je termine les 180 km en 6h07.

Transition 2 :

Changement de déguisement, passage en Running. Tout mes supporters sont là, dans la zone de transition.

Un petit bisous et c'est parti pour le marathon.

Marathon :

Le parcours est simple : 4 boucles sur le remblai des Sables.

Pas d’ombre. Du bitume. Un ravito tous les 1,5 km.

Ma stratégie : courir entre chaque ravito et m’arrêter à chaque ravito.

Mais dès le premier tour, je craque. Je marche entre deux ravitos. J’ai chaud. Très chaud.

Le mur du marathon ? Il est là dès le km 2 !!

Mais à chaque tour, je vois Sybille, Christophe, Marie, Yann, Laura, Vadim, Agnès, Phil, Christelle, Dominique, Flo, Thierry, Sylvie, Christian, Caro, Thomas, Fred, Méline, Agathe… et Mag. Ils hurlent. Ils sont partout. Ils m'aident à tenir.

Début de la 3e boucle. Les crampes arrivent. Je prends un Doliprane, de l'Arnica. Je change mes chaussettes au stand “Personal Needs”.

Je repars. Ça va un peu mieux.

Le public est exceptionnel. Je me crois aux Jeux Olympiques.

Dernier tour. Je regarde ma montre. Je peux finir l'ironman sous les 13h.

Il reste 5 km. Je me dis "cours autant que tu peux"

Dernier virage. Tous les copains sont là. On se tape dans les mains et Aïe "Une crampe". Je m’arrête. Je repars. Je termine le marathon en 5h15.

Je passer l’arche d'arrivée. J’entends mon nom. Le chrono affiche 12h54.

Le speaker crie : "Jérémy BRUNET, you are an IRONMAN."


 
 
 

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9 Comments


stephanie Laporte
stephanie Laporte
il y a 2 jours

Merci Jérémy pour ce magnifique recit! Quelle belle aventure humaine et sportive !!!!! Félicitations tu l'as fait ! Tu l'as fait !!!!!!!

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noemiegerboin
noemiegerboin
il y a 6 jours

Merci pour le partage, c'est génial !!! On imagine les émotions de dingue qui se sont enchaînées tout au long de cet énorme défi ! Bravo Jerem, sacrée performance !👏👏💪

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Philippe You
Philippe You
il y a 6 jours

"You are an ironman" Suivre en live une épreuve internationale de haut niveau avec un ami qui a relevé le défi c'est top Chapeau bas Jerem c'était un plaisir de t'accompagner

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Yann D
il y a 6 jours

Trop sympa de partager la course de l’intérieur. Félicitations encore pour ce beau défi.

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Seb Dumby
Seb Dumby
Jun 25

Gros bravo encore Jerem et super récit 💪💪

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