Petit compte-rendu de l’Advent’hure Flying par la féminine du binôme Sud Loire Raid Aventure
Samedi 7 Avril matin. Météo France m’indique « ressenti -2°C » pour la nuit de samedi à dimanche à Niort. J’emballe une couverture vite fait et rajoute une polaire dans le sac déjà bourré. Topo : sur les conseils (avisés !) de Fred, j’ai pris 3 tenues de rechange, épuisé mon stock de t-shirt techniques, embarqué toutes les barres énergétiques et pâtes de fruits disponibles dans l’armoire de la cuisine et même embarqué mon coupe-vent fragile mais top, qui m’a couté un bras la semaine dernière à Endurance Shop. Tant pis pour les ronces sur les CO, je ne vais pas faire ma chochotte, j’ai la chance de courir avec Vadim, faut que je sois au top. Tu sais, c’est le mec qui termine les CO avec Jérôme 30 minutes à l’avance… et « même pas fatigué » !
9h30, ça y est, Vadim arrive et embarque ma maison dans sa Citroën. Les VTT bien arrimés derrière, on se lance sur le chemin de Bessines. Le GPS travaille bien et on arrive avec 2h d’avance sur le lieu du départ. On lance les tentes sur la pelouse, Vadim sort sa pompe automatique à brancher sur l’allume-cigare. Résultat : 2 matelas gonflés en 10 minutes. Je capte quelques regards envieux autour de nous. Bien équipés, on avance mieux, hein ?
Vite, on récupère le sachet de bienvenue et on épluche le descriptif du WE tout en descendant notre déjeuner. Mini-trail, VTT’O, Bike and Run, CO diverses et VTT, VTT, VTT… j’ai le coup de fourchette qui s’accélère au fur et à mesure…
On dépose les VTT sur le parc. Premier contact avec l’équipe mixte Arverne Outdoor. Les équipes mixtes se jaugent. Et, au vue des tenues sponsorisées, c’est la cour des grands ici. Je me fais toute petite dans mes ballerines. Vadim me présente aux équipes Azimut 72, tout sourire, à la Team Griffons, concentrée et aux Pays de Vie, bien sympathique; le gratin est là. Je rencontre aussi les frères Bailly, ceux que je n’avais connus que sur les lignes 1 des feuilles de classement CO… waouw.
13h30, Vadim et moi arrivons sur la ligne de départ. Tout commence par un mini-trail de 3km sous le soleil. Les bombes partent devant. On se cale sur les Pays de Vie 4 et on les retrouve à nouveau dans la première portion VTT’O de 14km, jusqu’à ce que Vadim me lance « Vas-y, suce leurs roues ! » en montrant du doigt une ligne de VTTiste lancés dans la descente. Rire de la néophite puis j’active mes quadriceps pour retrouver les roues des frères Bailly plus loin. Coup d’œil au compteur : pointe à 40km/h. Est-ce qu’on tente un raccourci par les champs tout juste labourés ? Euh non, on se résigne à passer par la route comme tout le monde et à arriver plutôt bien à la première CO. On est noyé dans le peloton d’orienteur, nickel, on en profite.
Je suis Vadim au son car ça fourmille de partout dans la forêt. On repart sur nos bécanes, après avoir tracé 2 balises optionnelles. Quelques grimpées, où je suis finalement contente d’avoir la laisse. On dépasse en bombe des équipes masculines « Hé Vadim, on peut s’accrocher aussi ? ». On arrive au château dans les premiers, où je laisse aux soins de Vadim de nous faire des points au tir à l’arc. Gagné ! Il tue sauvagement 3 animaux, dont un sanglier.
C’est parti pour une course d’orientation sur parchemin échelle 1/400 (une course aux œufs dans le jardin de Grand-mère, hein ?) dans le château. On joue avec les 3 étages du château, tout en ayant une seule vue du dessus de la bâtisse. Mon passé sans boussole-pouce remonte à la surface et je prends la carte. Les escaliers sont étroits et il faut rentrer le ventre pour passer à plusieurs. Les mecs ne sont pas forcément courtois et je pousse pour nous faire de la place. On gère plutôt pas mal, suivi de près par l’équipe mixte Polytechnique 1. Aïe, on doit quitter le château par le haut avec une tyrolienne géante et une descente en rappel. En voyant que les murs sont bien bien verticaux (ils construisaient déjà bien à l’époque !), je me poste à la tyrolienne. Vadim va descendre en rappel le long de la paroi pendant ce temps. Petit coup d’adrénaline quand l’assureur me lâche dans le vide mais c’est magnifique et magique.
Séance rêve fini, on enchaine avec une CO cadastre, raccourcie grâce aux performances de Vadim au tir à l’arc. Nickel, c’est parti pour 8km de Bike and Run avec quelques balises à récupérer sur le parcours. J’ai toujours mes jambes ouf donc on avance. 2 équipes masculines nous rattrapent mais ils semblent ramer un peu en orientation… On repart en VTT pour rejoindre la zone de CO en parallèle. Chacun part pour 25 minutes et 12 balises. Je fais une pause pipi et zappe la moitié des informations que la commissaire donne à Vadim. Résultat, je perds 5 minutes à chercher une balise tissu avant de me rendre compte que c’est des boitiers fixes qu’il faut trouver… zut zut zut. Je laisse une balise (on perd 15 minutes), tandis que Vadim, fidèle à ses habitudes, arrive avec 10 minutes d’avance (sans montre, en plus). On enchaine la dernière section VTT, seuls, personne à l’horizon, même si on cherche nos collègues Polytechnique 1. On roule vite sur les chemins de halage, je colle la roue de Vadim puis on termine avec un franchissement de rivière par bateau (avec embarquement des VTT à bord).
Un premier classement sort à 20h, on est 13ème et 2ème mixte, derrière Arverne Outdoor. Yes. Il nous reste 2h avant de commencer la course d’orientation de nuit. On a le temps de se changer et d’avaler une bonne soupe aux vermicelles préparée par l’organisation. Il commence à faire frais. Pendant la pause soupe, on rencontre la championne du monde de VTT’O (Gaëlle) de l’équipe mixte Arverne Outdoor…
22h, on fait la queue pour récupérer la carte IOF. J’ai la frontale de Jérôme bien vissée sur le crâne.
C’est parti pour 2h10 de course dans le marais poitevin. Début de course super, Vadim régule la vitesse pour que j’arrive à suivre, j’ai les cuisses fatiguées. « Tu préfères courir 1 km ou nager ? » Euh, nager ça me va bien finalement. Vadim nous mène entre canaux vaseux et orties géantes. Ça picote sévère et le tracker GPS embarqué pour qu’on nous repère fait plusieurs vols pour éviter l’eau. L’eau n’est pas très chaude mais ça rend les jambes légères. Je retrouve la parole. Ça va mieux. On termine 1 minutes plus tard que les Arverne outdoor, qui eux avaient choisi la course plutôt que l’eau. Maintenant, direction douche puis dodo avec boule quiès. Tout le campement rêve des champs d’orties traversées et le sommeil est entrecoupé de pauses grattage de cuisses.
6h00 lever. J’enfile la 3ème tenue, restée bien au sec dans la Citroën. Petit déjeuner dans la salle commune, bien calme ce matin. Tout le monde se concentre déjà pour la prochaine portion canoë, qui va déterminer toute la course. A 8h, on part pour 2 km de trail pour étirer le peloton. Les équipes inscrites au Tit’Adventure nous ont rejoint ce matin. Un road book VTT puis on rejoint à toute vitesse le site du canoë. C’est la partie déterminante, Ophélie faut que t’envoie du sang au bras. Vadim fait le barreur, la carte étanche bien calée sur les cuisses. 1h30 pour 22 balises, on ne chôme pas mais on a quand même le temps d’apercevoir un chevreuil qui traverse le canal à 30 mètres de nous. Vadim débarque pour les balises éloignées et je l’attends, accroché aux branches d’arbres. Petite boulette d’Ophélie, dans un moment d’absence comme à chaque merdouille, qui s’éloigne tranquillement du croisement au lieu d’attendre Vadim sur place. Pour les balises proches du bord, c’est moi qui débarque, sans oublier de me cogner le genou au canoë et de faire un petit plongeon inutile dans l’eau vaseuse. Les blessures de guerre, c’est séduisant aussi chez une femme ? Je pense au cours de canoë, cale bien mes pieds et gaine pour envoyer toute l’énergie. Vadim doit cravacher aussi derrière, si bien qu’on termine avec toutes les balises et 2 minutes d’avance. Les équipes masculines n’ont pas l’air d’avoir aussi bien réussi mais nos adversaires mixtes s’en sortent bien aussi. Zut. Viens l’épreuve carabine pour Vadim, qui commence par donner des points à l’équipe d’à côté en visant dans leurs cibles. Sympathique le Vadim, hein ? Heureusement, on gagne tout de même 21 minutes sur 30 possibles. On chope qq morceaux de bananes vite fait et hop c’est parti pour la CO photo. Bon enchainement, on gère. En repartant en VTT, je remarque Polytechnique 1 qui termine sa CO. Waouw, on les a largués ! Et Arverne ? Disparus ! Après des nombreux allers-retour dans le marais pour chercher les balises (qui valent une bonne baignade à Vadim), on est les premiers mixtes arrivés sous l’arche de la fin. Le petit espoir nait…
A 14h, les résultats sortent. On est 3ème mixte. Ben zut, qu’est-ce qu’on a raté ?? La balise 6 sur la CO photo, celle cachée sous le pouce de Vadim. 1 partout. On perd 30 minutes. On est 17 minutes après Arverne Outdoor, les 1ers mixtes.
Bilan du Flying : Super entente et super résultat pour une première expérience ! C’est un plaisir de courir avec toi, Vadim ! Merci !
Ophélie
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