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Raid Chauds Patates 2014



Sud Loire Raid Aventure en action


Raid « Chaud-Patates » - Gresse en Vercors – 5 et 6 juillet 2014


Il s’agit ici de mon témoignage perso tel que j’ai vécu le raid, mes camarades peuvent avoir des versions quelque peu divergentes, chacun vivant les choses à sa manière.


Après de nombreux mails afin de s'organiser, nous arrivons le vendredi 4 juillet à 8h précises (mouais à peu près) chez Vadim tel que convenu, afin de participer au raid Chaud Patates dans l'Isère.


Au programme déja 10h de route pour s'y rendre.


Deux véhicules sont réquisitionnés car deux équipes :

Jérome, Vadim et Anthony dans le cam-cam de Jérome (Anthony remplaçant au pied levé la pauvre Ophélie coincée à la maison à cause d'un psoasme récalcitrant)

Mike, Ben et Aurel dans la Mikemobile.


Tout le monde est joyeux, détendu, motivé sous ce beau soleil.


Vadim est néanmoins 1 peu stressé "les gars vous êtes en retard et pis y a match ce soir, pas question de rater 1 minute ni même les hymnes".


Le ton est donné : ce soir l'équipe de France de foot joue le 1/4 de finale de la Coupe du Monde contre l'Allemagne et va falloir trouver 1 café afin de voir le match, et ce avant même de penser à rejoindre notre destination.


Nous partons donc sous le soleil mais plus nous avançons moins il fait beau.


Arrivés du coté de Guéret c'est le déluge. On s'arrête quand même sur 1 aire d'autoroute pour manger.


On repart avec 1 objectif en tête: trouver 1 café digne de ce nom lorsqu'il sera 18h, heure du coup d'envoi du match!


(je passe les détails concernant 1 éventuel arrêt à Lyon ou Grenoble pour récupérer des casques d'escalade)


Avant 18h on sort de l'autoroute et prenons place à 18h03 dans le café (merde j'ai paumé le nom, qui peut m'aider?) sur la route principale dans Bourgouin-Jallieux.


Après qu'un scooter est lancé l'ambiance en se gaufrant juste devant le café en faisant son malin sur la roue arrière, nous nous installons et commandons les bières.


Et là quel bonheur, les patrons du café on fait des quiches et des pizzas et les offrent à tout le monde! en plus l'ambiance est sympae, vraiment bonne pioche, le week-end commence super!!!!


Bon, reste qu'on a perdu. Mais on a bien joué et puis ce sont les futures vainqueurs en face quand même.


Vers 20h on repart direction Gresse en Vercors.


On arrive à la nuit tombante après avoir gravit bien 10km de montée depuis la vallée, le constat est simple : ça monte sec dans le coin.


La mikemobile monte au sommet sur le lieu du parc à vélos. Le cam-cam doit redescendre vu qu’on a pas fait le plein et qu’y a pas de station dans le patelain.


Bref, vers 22h30-23h après mangé nos pates, on se couche en pleine montagne.


Le matin à 6h, quel spectacle, on découvre le paysage et out la vallée d’en haut sous un superbe soleil qui ne nous quittera pas du week-end : waouh quel terrain de jeu !!!!!


On laisse les vélos au parc à vélo et on descend sur la zone de départ dans le village.

Problème, je sens que le ventre n’est pas au top, ça gargouille, y a comme 1 début de souci.


Après les consignes du briefing, on se rend compte que tout autour y a des crêtes : peu importe l’endroit où l’on va aller ça va monter !!!


On discute, on discute et du coup on part dans les derniers.


Principe du raid = 3 équipiers sans assistance pour 1 raid 24h non stop


En permanence, 2 équipiers sur le terrain et le 3e qui joue les assistants


Epreuve1 = trail


Pour cette épreuve, on part à 3 équipiers : ça part vite, ça monte sec. Très vite le peloton s’étire et plus personne ne parle.


Epreuve2 = Co


Sur le plateau, Vadim et Anthony officient. Il y a 1 peu de dénivelé mais pas trop, c’est technique, il y a peu de repères ou bien des zones de végétation dense. Vadim est au top en orientation, moi les jambes répondent bien, ça roule on enchaine vite.


Epreuve3 = VTT


Mêmes équipiers que précédemment.


D’entrée, il y a 1 belle montée puis rapidement une grosse descente technique, tout le monde est 1 peu pris à froid sauf les locaux et montagnards qui descendent à bloc en réussissant à nous doubler dans des endroits où je pensais qu’on pouvait passer qu’à un seul! Impressionnant !!!


Les freins s’échauffent et c’est compliqué de rester sur le vélo.


On s’en sort pas si mal car au pied on est avec les Lafuma mixte, les Raid Passion Nantes et les ToursN’Aventure, aux alentours de la 8e-10eplace.


On enchaine les montées et les descentes sous un soleil très présent.


Avant la transition, on monte (à pieds comme tout le monde) un mur et on aperçoit Jérome qui nous filme en haut. Je vais lui laisser ma place et vais pouvoir souffler.


Epreuve4 = Rollers


Jérome et Vadim s’y collent pour 8 km de montée.


Il commence à faire vraiment très chaud !


Je récup les vélos et part avec le cam-cam.


Je découvre alors les joies de l’assistant : stress pour arriver à temps et tout préparer à la prochaine étape, stress pour ne pas se perdre sur la route, se repérer, se garer, amener le matos, le ravito, … . Bref ce n’est pas de tout repos bien au contraire.


Après une certaine attente, ils arrivent mais Vadim est en chaussettes, il préfère porter les rollers : fait trop chaud et puis ça monte trop !


On a rétrogradé (normal c’est vraiment 1 affaire de spécialistes).


Epreuve5= Canyoning


Jérome et anthony s’y collent.


Après 800m de course à pieds en combinaison, on arrive au canyon.


L’épreuve est sympa, y a de nombreux toboggans mais peu de rappels.


Mais surgissent pour moi 2 problèmes :


1)L’eau est froide et je me retrouve avec le bide tout gonflé, ça gargouille !!!!


2)La monitrice placée en haut du 1e rappel, vérifie mon baudrier et me dit « pas tout jeune ce truc, ça va pour du canyoning mais pas question de faire de l’escalade avec ça, c’est trop vieux comme matos !»


(vous allez me dire, pour l’instant y a pas de problème. Oui mais plus tard…)


On finit la descente et repartons en courant sur 3 km de montée.


Et là, si les jambes sont ok pour courir, le ventre lui n’est plus d’accord.


A peine arrivés, 1e vidage : verdict c’est la gastro. Après 5 h d’effort ( sur 24h) ça va être long, très long !


Epreuve6 = trail


Ballade vers les sommets avec déplacements sur les crêtes: gros dénivelés en perspectives!


Vadim et Jérome s’y collent.


Durée prévue = 3h-3h30 pour les meilleures équipes.


Sauf que les organisateurs étaient un peu optimistes : la meilleure équipe a mis plus de 4h, les derniers…..


Problème : la nuit arrive te les derniers vont passer une partie de la nuit en montagne !

Pour Vadim et Jérome, l’arrivée devait intervenir entre 20h-20h30.


Ils arriveront comme les autres, plus tard que cela.


Sauf qu’à cet instant, je ne sais pas que toutes les équipes ont mis plus de temps : je prépare, j’attend, je stresse, j’ai peur qu’ils aient eu 1 problème, et la nuit commence à arriver.


Je réussis à dormir une petite demi-heure puis me vide à nouveau : 2e vidage gastrique.

Ils arrivent, ils se ravitaillent puis on repart.


Epreuve7 : VTT


Vadim et Anthony enfourchent leur vélo. Il fait beau, la nuit est claire et pas trop fraiche, il y a des lumières au loin dans la vallée mais pas de bruit : c’est extra comme conditions !

Mais très vite ça se complique avec des passages techniques en forêt ou dans des champs.


On roule avec 2 autres équipes dans un chemin en sous-bois quand soudain je suis stoppé net par une très grosse branche qui est tombée d’un arbre. A gauche sans baisser la tête ça passe mais pas à droite. Les autres passent à gauche, mais moi à droite, dans la nuit je ne vois pas la branche et me la prend en plein casque.


Résultat = sonné pendant 1 min et une frontale out


Le reste de l’épreuve se passe sans encombre, les jambes vont bien, néanmoins je vois plus grand chose sans la frontale (reste 1 loupiote sur le vélo). Je reste au plus prêt du sillage de Vadim. Pas question de faire ralentir l’allure.


Il commence à faire froid et les montées sont interminables.


Après une tentative de vidage gastrique sans succès (plus rien dans le ventre), on décide de couper afin d’arriver avant la barrière horaire suivante et de pouvoir faire le canoë.


On risque de rétrograder mais l’objectif étant de faire toutes les épreuves pour importe le classement, on coupe.


Arrivés au point de ralliement, sur un grand terrain de camping, on se guide au son de la musique techno. Des jeunes sont là pour nous accueillir. Erreur, l’arrivée est à 200m, ici c’est une fête de jeunes.


Dommage, on n’a pas le temps !


Epreuve8 : canoë


Epreuve 9 : trail


Vadim et Jérome partent dans la nuit faire du canoe sur un lac, puis enchainent avec un petit trail.


Il fait pas très chaud mais il n’y a pas de bruit juste quelques lumières, c’est chouette.

Avant de repartir avec le cam-cam pour l’assistance, un petit vidage (4e) (eh oui je sais c’est redondant au niveau de l’histoire mais ça l’était tout autant durant le raid) (et c’est pas fini).

Le prochain lieu d’assistance est assez loin, il fait nuit noire et je me trompe de route, je mets plus d’une heure pour arriver. Il faut tout installer : le ravito, les vélos, …


A nouveau c’est stressant. Du coup je me vide à nouveau (5e).


Epreuve 10: VTT


Jérome et Anthony partent en vtt dans la nuit qui va bientôt se terminer (il est plus de 3h du mat).


Il fait frais et 1 peu humide. Y a du dénivelé mais pas trop et le bide commence ç aller mieux.


Les jambes continuent de tourner (sans rien dans le ventre… !)


On assiste vers 6h à 1 magnifique lever de soleil sur la vallée et les crêtes.


Rien que pour cela, le déplacement valait le coup.


Epreuve11 : trail


On récupère Vadim qui a enfin pu se reposer.


On doit partir pour 2 trails et se relayer mais on décide de n’en faire qu’1, toujours dans l’optique d’arriver avant la barrière horaire afin de faire toutes les épreuves, notamment la dernière : la via ferrata.


Vadim et Anthony partent donc en trail, en même temps que l’équipe de Civray, on décide de rester ensemble.


Aie, si le départ se passe bien, au fur et à mesure que l’on court-marche, ça tape et le bide ne régit pas bien. Je me dis que j’aurai du laisser Jérome œuvrer sur cette épreuve.


On se prend du dénivelé et il commence à faire chaud. Vadim part sur le coté chercher une balise, j’en profite pour me vider (6e) mais ça va pas mieux.


On arrive au point suivant où l’autre équipe SLRA arrive en voiture après avoir squizzé une épreuve : super on va finir ensemble !!!


Epreuve 12 : vtt


On repart donc à 6 (avec Mike, Ben et Aurel), après que je me sois vidé encore 1 fois (7e).

Après 1 petit égarement, on file vers l’épreuve de via ferrata.


Cela monte pas mal et il fait très chaud mais on est contents d’être tous ensemble.

Epreuve13 : via ferrata


On laisse les vélos et on monte à pied sur 1km pour rejoindre la zone d’escalade.


Arrivés en haut, y a déjà des concurrents qui attendent et on monte direct, chacun se débrouillant avec son matos pour s’accrocher.


Je fais donc comme tout le monde, mais arrivés à la moitié de la pente, je me remémore ce que la monitrice m’avait dit sur l’épreuve de canyoning « pas tout jeune ce truc, ça va pour du canyoning mais pas question de faire de l’escalade avec ça, c’est trop vieux comme matos ! ».


Du coup, je me dis qu’aucun professionnel n’a vérifié mon matos avant le début de l’épreuve et je me stresse tout seul !!!


Ben et Jérome m’encourage et me guide, mais c’est pas la joie. Pour la 1e fois depuis le début du raid (et malgré les problèmes de ventre) je prend pas de plaisir.


Je me vide une dernière fois (8e) en haut de la zone de via ferrata, puis on redescend tous ensemble.


Epreuve14 : vtt


Il reste un peu de temps avant 12h (barrière horaire de fin) mais on décide de rentrer et de ne pas aller chercher d’autres balises: ça changera rien au résultat final et on a beaucoup de route pour rentrer.


On finit donc en roue libre tous les 6 pour la photo finale sous l’arche d’arrivée : le pied !!!

Nous finissons tous les 6 par un repas avec une saucisse improbable au cumin et aux herbes mais très bonne (enfin le peu que j’en ai gouté) et une bonne bière (royal !!), le tout sous le soleil avec les crêtes en face de nous.


Nous repartons peu après 13h, pour 10h de cam-cam. Tout le monde est fatigué car on a très peu dormi, on change de conducteur régulièrement et on s’arrête boire des cafés.

Après un arrêt au Flunch de Guéret nous arrivons dans la nuit pour un repos bien mérité.

Résultat : on l’a fait : 24h de raid non stop, dans 1 cadre extraordinaire.


Super expérience, équipe extra, bonne ambiance, sous un magnifique soleil.


Dur, dur avec une gastro, mais j’ai tout fait pour ne pas ralentir l’équipe (pas facile parfois).


L’assistance est une partie délicate et stressante, ce n’est pas le plus simple.


On se rend compte sur ce genre de raids que l’expérience est primordiale, toutes les équipes devant sont des équipes de montagnards.


Pour autant, cela donne envie de repartir car les raids en montagne c’est quand même autre chose!


Anthony

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