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Photo du rédacteurSLRA

Raid des Dentelles 2015


Avant :


Départ le vendredi matin sous le soleil direction la région d’Avignon-Carpentras, et plus précisément ………..au pied du Mont Ventoux.


Mais on fait le voyage en 2 temps avec un arrêt environ au milieu du trajet dans le Cantal dans ma famille.


Après quelques achats locaux (andouillettes, et aligots) nous faisons une bonne nuit dans un vrai lit.


Décollage, le lendemain matin pour le reste du trajet. Mais là le temps n’est plus du tout pareil et semble très nuageux au fur et à mesure que nous descendons.


On regarde la météo : des orages sont prévus, aie en montagne les orages c’est pas cool du tout.


Arrivée sur place vers 11h30 pour un départ vers 15h.


Il n’y a pas forcément beaucoup d’équipes au départ du raid élite mais y a du gros niveau : que des équipes expérimentées.


Pendant :


JOUR 1


1 - CO urbaine = pas de souci c’est juste fait pour étirer le peloton.


2 - CO trail montagne = là ça commence déjà à piquer, à peine sorti du bled que ça monte doucement vers les contreforts des gorges de …………..

Faut se mettre dans la carte et apprivoiser le terrain et ses spécificités, et là on commence à jardiner grave sur la 1e balise dans une zone où la végétation est bien pénétrable que la carte le laisse penser (on en tiendra compte pour la suite).

Après ça, on enchaine plutôt pas mal, mais on commence à laisser 1-2 balises très éloignées pour pas se mettre en difficulté pour les portes horaires à venir.


3 - VTTo = Sylvie revit de monter sur le vélo (et moi aussi) mais on déchante vite car sur le vélo on y est pas beaucoup vu les particularités du terrain : dès que ça monte sec faut pousser car y a que des cailloux au sol et y a donc pas d’adhérence.

Du coup c’est long et en plus on fait un choix pas du tout judicieux en décidant d’aller chercher à pied une balise en hauteur plutôt que de la prendre par le haut en vtt.

Sylvie n'en eut plus de pousser le vélo (je l'aide) mais « ça c'est pas du vtt si tu peux pas pédaler ! »

Mais on est pas si mal, on est à la lutte avec plusieurs équipes notamment mixtes comme nous.

La nuit commence à tomber...


4 - CO montagne de nuit : on décide d’enchainer vite pour repartir avec d’autres équipes pour cette CO de nuit.

C’est un bon choix car cette CO s’avère très technique avec du dénivelé, de la végétation peu franchissable et une petite échelle. Bref c'est technique et précis.

Du coup, on suit sur la carte mais on filoche derrière une équipe.

On prend 3-4 balises, puis on se retrouve avec un gros peloton de jardiniers en pleine nuit dans la végétation !

La balise est pas loin mais le point d'attaque délicat à repérer.

Tout le monde perd du temps.

Du coup, on file vers la zone de transition afin d’être dans les temps pour la barrière horaire et enchainer avec le R+B.


5 - R+B

Au regard de la valeur des balises de la CO nocturne et de celle des balises en R+B, on aurait mieux fait de schunter la CO, trop tard c’est fait.

On prend 4 balises mais on ne peut en prendre les optionnelles.

Retour en zone de transition pour départ de la dernière portion : VTT.


6- VTT

La nuit est bien noire mais avec un bon éclairage, on s'en sort pas mal et suivons notre petit bonhomme de chemin dans la forêt au milieu de la montagne.

Mais nous nous retrouvons tout à coup sur un GR que plusieurs équipes remontant à pied : « c'est pas par là y a erreur ! Faut faire demi-tour ».

J'étais pourtant assez sûr de moi, mais du coup on fait demi-tour.

On se retrouve à une dizaine d'équipes, on tergiverses, on hésite, on se sépare, on essaie un autre chemin....

Il fait bien nuit, il est plus de 23h, on commence à avoir faim et en avoir marre.

Bref après avoir perdu 30 à 45 min, on se retrouve seul sur ce même chemin où nous avions fait demi-tour il y a 45 min.

Cette fois, je suis sûr on est pas loin de l'arrivée, ça descend, on file, on file.

Mais d'un seul coup après 10- min de descente, je me dis que le GR indiqué sur la carte sur lequel on est censé être, il est pas matérialisé sur le terrain.

Aie, je me dis que j'ai peut être zappé un petit chemin sur le coté dans la précipitation de la descente.

On continue à descendre mais j’hésite de plus en plus.

Je me dis que s’il faut remonter on est mal.

Sylvie me demande si c’est bon , je répond que oui mais là pour la première fois en raid je crois bien que je suis perdu : j’ai l’impression qu’on est sur un chemin parallèle qui part en hors carte, il fait nuit noire, y a pas une autre équipe, ni une maison, ni une lumière……hola pas bon !

Mais d’un seul coup en continuant à descendre, on entend le bruit d’un ruisseau : c’est bon on est bien où je pensais mais c’était juste plus long que je pensais, ouf je respire !

D’autant plus qu’on est qu’à 1km de l’arrivée

On arrive à minuit, la soupe chaude nous attend, reste à monter la tente, manger puis dormir.


JOUR 2


1 - VTT de nuit – suivi d’itinéraire

Après s’être couché à 1h00 on est réveillés à 4h00pour un départ à 5h00.

On part en peloton en VTT, mais la fatigue et une belle cote au bout de quelques kilomètres finissent d’étaler les troupes.

On est avec plusieurs équipes mixtes, on est pas si mal.


2 - VTTO au score

Puis le jour se lève quand on arrive au pied du Mont Ventoux.

Même si on le voit pas vraiment car on est en forêt, le lever de soleil est sympa mais il fait pas chaud, on s’habille plus chaudement.

Au regard des nombreuses options possibles, et du dénivelé, on décide de faire notre trace et on file seul de notre coté.

On opte pour une stratégie prudente afin de rallier la dernière partie (CO en haut du Ventoux) avant la barrière horaire.

Du coup, on laisse plusieurs balises volontairement, on trace au plus court, mais de toute façon ça monte sec même si c’est plus roulant.

Enfin, jusqu’à la montée vers le chalet Reynard où là c’est un gros pétard pendant un long moment, et puis la pluie arrive !


3 - CO au score

On est dans les temps, on peut partir sur la CO au score.

Le terrain de jeu est extraordinaire : les crêtes et le Mont Ventoux !

Sauf que problème, plus on monte plus il fait froid, plus il pleut et plus y a de vent.

Les organisateurs nous préviennent : « en haut c’est avis de tempête ! »

« Faut bien gérer son temps pour prendre un max de balises et revenir avant 12h »

Mais nous notre objectif est un peu différent : on part pour prendre des balises mais surtout pour aller tout en haut, au sommet du Ventoux !

Au regard du délai imparti on doit pouvoir monter et revenir à temps.

On part piano en prenant le chemin le plus simple et qui monte le plus régulièrement.

Au passage on ramasse plusieurs balises même si on sait que notre option nous en fait perdre beaucoup.

Ca monte mais à un moment ça commence à monter vraiment !

Le brouillard commence à être dense, on voit à peine le sommet.

C’est long, je suis attentif au chrono durant toute la montée, on doit pouvoir le faire dans les temps mais ça va être tendu !

Ouf on arrive en haut du Ventoux.

En effet, c’est la tempête : visibilité moins de 50m, vent à plus de 120km/h (dixit les organisateurs), température ressentie 5 degrés je dirais.

Bref des conditions dantesques dans un décor lunaire !

Une petite photo vite fait, et on redescend par la route on zappant diverses balises sur les crêtes.

Ça descend c'est cool et les conditions s'améliorent.

Mais le timing est juste et la descente paraît malgré tout très longue.

Mais c'est bon, on arrive avant la barrière horaire et on repart en vtt.


4 - VTT itinéraire

Ça descend, c'est technique et ça va vite , très vite mais on est pas mal.

Sauf qu('on rate un petit chemin mal balisé, on se retrouve à plusieurs équipes et on finit ensemble.

Quasiment jusqu'à la fin où on perd bien 10min juste avant l'arrivée à cause d'un GR vraiment mal cartographié.

Ça y est c'est fini !

On finit en roue libre jusqu'en zone d'arrivée et de bivouac final où nous attendent des merguez des frites et des pâtes à s'en faire péter le ventre.



Après :


Mais faut pas trainer on est pas d'ici nous.

15h30, on repart direction le Cantal pour une bonne douche et une bonne nuit dans un vrai lit, non sans avoir au préalable attaquer l'aligot local.

On va au lit de bonne heure, à 22h on dort.

Réveil à 8h pour décoller à 9h direction Nantes.


Bilan :


Superbe raid dans un décor extraordinaire.

Gros niveau des équipes présentes (peu nombreuses mais balaises et expérimentées)

Magnifiques souvenirs pour toute une vie

« On était mieux là qu'à rester chez nous dans le canapé ! »

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