Je n’utiliserai qu’1 mot pour vous résumer ce beau raid dans le « pays des pierres » comme nous l’a décrit le responsable de course : combat. Mais il ne faut surtout pas prendre ça au sens péjoratif, tout au contraire !
Combat pour arriver au bout et finir 4ème et 8ème au classement mixte.
Combat pour Sylvie qui a découvert les raids nationaux et leurs dénivelés qui changent de notre «plat pays » et qui s’est bien battu finalement, hein ? Car, accompagnée du stratège Vadim, ils ont décroché la 4ème place, Bravo !! C’est toujours dur les premières fois… (et les suivantes ?)
Combat de Jérôme contre ses crampes à l’arrivée du samedi soir et contre son hypo qui l’a attaqué de plein fouet dès le début du 2ème jour mais qui ne l’a pas empêché d’avancer ! Sacré mental, Jérôme ! Et je te tire mon chapeau, car, malgré ça, on a gardé le rythme !
Combat contre le froid, car le thermomètre du camion moutarde affichait 0°C (accompagné du petit logo flocon, qui fait froid dans le dos à lui tout seul) à notre arrivée à Rocamadour vendredi soir. J’ai sorti mes gants de ski de fond, le buff en laine d’agneau, et j’ai prié pour que mes qq kilos superflus me tiennent chaud ! Vadim a opté pour le double collant dimanche matin, c’est dire !!! Toute notre équipe a eu qq moments avec les doigts et les orteils gelés et on se rappelle la descente en VTT de Rocamadour à pleine balle, dans le froid du samedi soir.
Combat pour se concentrer sur les cartes, et oublier qq instants les superbes paysages qui défilaient sous nos yeux. Je citerai les forêts de mousse, qui sortent tout droit du Seigneur des anneaux (dixit Jérôme) ou de la Nouvelle-Calédonie (dixit Vadim). Les superbes points de vue, magnifiés par le temps ensoleillé, notamment depuis le petit village à la balise optionnelle 2 du VTT’O du samedi après-midi. Ou encore la magnifique vue à 180° depuis le départ de la CO au score du dimanche matin. Jérôme et moi avons eu la chance d’arriver les premiers sur le site (petite erreur de puce, nous avons terminé avant dernier au classement du samedi soir et nous sommes parti 2ème au départ en chasse du dimanche matin). Imaginez arriver sur les chaumes d’une colline, avec une vue dégagée sur une vallée plongée dans la brume. Ça m’a donné envie de prendre mes ailes à mon cou et de plonger dans cet océan de coton. Mais non, j’ai préféré me perdre dans la pente à la recherche de la balise 5 « ruine », entrainant Jérôme dans ma chute ! Le pauvre a fait un bel aller-retour dans la pente caillouteuse pour poinçonner, puis je lui crie l’air de rien un « Faut se bouger !! » après un coup d’œil à ma montre ! Comme je disais, un mental d’acier le Jérôme… Au final, on en laisse 9 sur le terrain, aïe, ça va faire mal pour le classement final ! Mais hop, c’est parti pour le dernier VTT balisé de 27 km. On rattrape les derniers du circuit découverte, tout ça malgré un Jérôme qui se dope aux pâtes d’amande et on se fait doubler par les 1ers mixte Soul of Tribe (Languedoc) et par les Griffons mixtes un peu avant la fin. Sans oublier une balise dans une grotte, auquel on accède en rampant dans des galeries rocheuses : magique mais physique !
Combat pour pousser le VTT dans les montées caillouteuses, et on ne compte plus le nombre de patates qu’on a passé comme ça ! Mais finalement, elles ont toujours été récompensées d’un beau point de vue à l’arrivée, ouf ! et d’un haribo sorti de la pochette magique !
Combat pour ne pas se crouter en VTT dans les descentes mêlant cailloux glissants et boue. (ce point-là m’est spécialement dédié…) et je rajouterai aussi : combat pour pas mettre de pain au mec qui m’a balancé « je peux dépasser, parce que là, j’aimerai bien m’amuser aussi », au moment où je luttais sur un single en VTT pour pas m’étaler dans le dévers… surtout qu’il a mis pied à terre comme tout le monde 10 mètres plus loin… Je dirai juste : « Vas-y, le raid, c’est un sport de bonhomme ! MMMhh Charrrrraaaaal. »
Combat pour ne pas reprendre 3 fois de suite de la soupe de citrouille bio au repas du samedi soir et dimanche midi. Délicieux mais bien bourratif, surtout accompagnée d’une bonne miche de pain de campagne ! D’un fromage « rocamadour », d’un cassoulet ou de longe de porc… les vallons, ça creuse !
En résumé, belle région et beau raid : ça vaut les 6 heures de route depuis Nantes ! Merci beaucoup à l’orga et bravo à toutes les équipes.
Ophélie
Comments