Voici le récit des 12 guerriers de SUD LOIRE RAID AVENTURE
Protocole pour être au départ des Templiers 2012 vue par Vadim:
- Avoir envie de partager une telle course avec les copines et copains du SLRA.
- En parler à quelques nouveaux en septembre 2011 : Dam, Flo, Gaël…
- Relancer l’idée en janvier 2012 après une ou 2 bières.
- Inscrire 15 candidats (3 filles et 12 garçons) SNIFF ! 2 ne seront pas de la partie, des histoires de cheville ou baptême ?
- Préparer tout le monde durant 8 semaines avec quelques côtes bien de chez nous (30m de D+).
Merci Pépère de nous avoir accompagné et motivé à les monter plusieurs fois.
- Se réveiller le samedi 27/10/2012 pour être à l’heure au RDV et ne pas oublier son pique-nique : 7h00 au club. Quelques ratés : Flo et Ophélie ?
- Boire une bière le samedi soir pour oublier les 72 km avec 3000m de D+ (100 fois chez nous) et les prévisions météo pour la course : -4°C avec une pointe à 3°C.
- Se rendre au départ avec un MENTAL de GUERRIER pour franchir la ligne.
Expérience :
- Top c’est parti pour 9h22 de course avec les 50 premiers kms sur du velours jusqu’à la montée sur la ferme de Le Cade où je prends cher avec une pause pique-nique à mis pente : une pate de fruit et 2 gorgées d’eau.
- Des têtes connues passent et ça me permet de repartir de plus belle pour finir avec Fabrice dans la descente vers l’arrivée à fond les ballons : Yes, une troisième fois finisher !
Observations :
- Températures limites pour courir mais des paysages magnifiques et une super ambiance entre coureurs, bénévoles et spectateurs : Merci !
- Des patates à monter à 4 pattes et des descentes à dévaler : Super !
Conclusion :
- Tout le monde franchi la ligne sauf Vincent (encore une histoire de cheville) avec le sourire : quel mental au SLRA !!!
- La prochaine aventure en 2013 ???
Vadim
La grande course des Templiers 2012 vue par Florian
Après une bonne préparation de 8 semaines concoctée par notre coach Vadim, nous voici en route pour Millau pour réaliser la grande course des Templiers. Arrivés le samedi en fin d’après-midi, nous allons retirer nos dossards avant de nous diriger vers le gite communal pour passer une courte nuit. Levé à 3h15 pour un départ à 4h, le gâteau sport et le thé ont dû être avalés en une dizaine de minutes. Comme d’habitude je suis le dernier à sauter dans la voiture en direction des sas de départ. Malgré le froid qui nous saisit, l’attente dans le sas est relativement courte, juste le temps de prendre quelques clichés et de détendre l’atmosphère. 5H15, ça y’est, le départ est enfin donné sur la musique d’ERA et des fumigènes. Le plaisir de prendre le départ de cette course se fait sentir. Quelle chance d’être ici. Je décide de partir prudemment avec Gaël sur ces premiers km qui nous mènent à la première côte. Nous l’attaquons en marche rapide comme tous les concurrents. Je me retourne quelques fois pour apprécier le magnifique serpent de lumière créé par les frontales des 2300 concurrents. Au bout d’environ 50 min de course, nous arrivons sur le 1erplateau. C’est l’occasion de relancer la machine mais en restant toujours très prudent. Le 12km/h ne sera jamais dépassé sur cette section. Ici, le vent souffle fort en augmentant la sensation de froid. Le soleil commence à se lever en proposant un paysage magnifique sur le causse noir. La descente vers le premier ravitaillement arrive. Je décide de l’attaquer très prudemment pour éviter d’entamer les quadris qui auront l’occasion de me servir encore de nombreuses fois. Après avoir évolué chacun à nos allures, nous nous rejoignons avec Gaël et Vincent quelques minutes avant le ravitaillement. Le temps de remplir le camel back et de chiper une pâte de fruits, nous réattaquons par une longue montée qui nous amène au deuxième plateau. Alors qu’il tombe de légers flocons, j’arrive au deuxième ravito (km 34) sans être attaqué physiquement. Les sensations sont bonnes et je commence à me dire que ça sent bon pour la suite. Je repars avec Gaël dans le vent glacial. Je commence à sentir mes doigts se refroidir et j’essaye de les réchauffer tant bien que mal. A la suite de ce plateau, nous arrivons par une longue descente à la Roque Ste marguerite. Les encouragements reçus par les spectateurs dans ce village me font chaud au cœur et me relance pour la prochaine difficulté. Il y a une ambiance vraiment différente entre ces plateaux, où il fait froid et où l’on ne croise personne et les fonds de vallée où la température corporelle remonte et où les spectateurs t’encouragent. La prochaine montée nous amène au 3ème ravitaillement. Celle-ci se passe sans encombre malgré quelques portions très pentues. Je commence à rattraper certains concurrents grâce à ma bonne gestion de la course. J’arrive au ravitaillement où je retrouve une nouvelle fois Gaël et Jérôme avec qui je repartirai. Après quelques km sur le plateau du Larzac, nous descendons une nouvelle fois vers la Dourbie. La descente est un peu technique mais c’est à ce moment-là que je décide d’attaquer car les jambes répondent toujours présentes. Je rattrape plusieurs coureurs dans cette partie avant de longer la Dourbie où je me retrouve dans un groupe qui avance bien. Les pas sont dynamiques dans les petites montées et malgré les 50 km déjà parcourus, j’arrive encore à relancer sur le plat. Je n’en crois pas mes yeux. Avant d’attaquer l’avant dernière difficulté, « la terrible côte de Massebiau », je sors mon arme magique et le met sur mes oreilles. Ma musique me pousse et me permet de grimper à un très bon rythme cette montée en doublant bon nombre de coureurs. Voici le dernier ravitaillement qui me dit que l’arrivée n’est plus très loin. Je décide de ne pas trainer. Nous redescendons par un sentier technique qui permet de voir Millau et l’arrivée toute proche. Cependant, il reste une dernière côte avant de glisser vers la descente finale. Les organisateurs avaient prévenus, mais là on est gâté… Obligé d’y mettre les mains ! Toujours entrainer par ma musique, je continue à bon rythme et arrive rapidement au sommet de cette dernière difficulté. Nous descendons enfin vers l’arrivée par un sentier très technique où il est quasi impossible de courir. Je regarde le chrono et m’aperçois que l’objectif d’arriver en dessous des 10h est atteignable. A la sortie du bois, je vois les tentes du village qui m’indique l’arrivée toute proche. Je regarde une nouvelle fois le chrono qui m’indique 9h40. Je relance à bloc dans cette dernière portion de descente devenue roulante et commence à me congratuler. Les spectateurs sont de plus en plus présents jusqu’à l’arche d’arrivée. Je passe la ligne d’arrivée en 9h45 en levant les bras au ciel et en étant très heureux d’être finisher de cette course mythique.
Je rejoins Vadim, déjà arrivé et nous attendons nos différents compagnons qui ne tarderont pas. Cette course restera un excellent souvenir car la bonne gestion de ma course (un départ tranquille, une alimentation et une hydratation régulière) m’auront permis de réaliser le parcours de manière confortable. Le week end passé autour de cette course avec l’ensemble de mes compagnons restera vraiment un très bon moment de convivialité et de dépassement de soi. Il me tarde déjà d’être au prochain rendez-vous pour revivre ce type d’aventure…
Florian
La grande course des Templiers 2012 vue par Jérôme
4h45, nous voilà enfin sur la ligne de départ. Après quelques déconvenues ces derniers temps, j’avais à cœur de ne pas rater ce rendez-vous. Le speaker annonce « Je veux voir briller toutes les étoiles des Templiers ». Toutes les frontales des coureurs s’allument, la musique d’ERA nous pénètre, les fumigènes rouges donnent une atmosphère irréaliste, on se croirait dans un rêve. Vite retour à la réalité, le départ est donné. A peine quelques centaines de mètres parcourus, que je suis envahi de douleurs devant les tibias. Le stress, le froid et le manque d’échauffement en sont certainement à l’origine. Quelques conseils de notre Kiné Vinz et en serrant les dents me permettent de passer les 30 premières minutes. Sur les conseils de Vadim, j’adopte une allure tranquille dès le départ. En compagnie d’Ophélie je joue le père protecteur. Après 35km on décide de se séparer pour faire chacun notre course avec un « leitmotiv » commun « Le mental ». Je m’éclate dans la descente vers Sainte Marguerite. Les paysages sont magnifiques. Les sensations sont bonnes jusqu’au 3ème ravitaillement (48ème km). A partir de ce moment, une douleur au genou apparaît dans les descentes, m’obligeant à ralentir. Je reste concentré, marche dans les cotes et relance lorsque c’est possible. La montée vers le 4ème ravitaillement est difficile, mais dans ma tête le mot « mental » tourne en boucle, je ne m’arrête pas une seule fois. La veille j’ai eu l’honneur d’échanger quelques mots avec DAWA SHERPA, je pense à cet homme et surtout l’image qu’il véhicule, cela me motive. Une grosse pause de 10 min au dernier ravito est nécessaire, je commence à fatiguer. Je repars avec la douleur au genou qui s’accentue. Vivement la montée. Oups, je suis servi, il faut mettre les mains pour franchir les marches naturelles formées par la roche. J’ai l’antenne en vue. Je sais qu’ensuite ce n’est que descente vers l’arrivée. Une petite pause de 2 min à l’entrée de la grotte du Hibou pour manger des bonbons. La dernière descente dans la boue est pénible, je ne peux pas me lâcher. 15h45, Je franchi la ligne heureux d’être Finisher. Le coach Vadim est là, il nous attend, heureux de nous voir tous arriver les uns après les autres. On sent le plaisir partagé par tous les membres de SLRA pour cette belle aventure. A renouveler.
Jérôme
La grande course des Templiers 2012 vue par Damien
5h15, on y est !!! Le départ tant attendu, cette ambiance, cette musique, les copains autour et la famille : « aller Damien » (je dois vous l'avouer, ce n’était pas ma cousine). Très vite la montée de Carbassas avec Jéjé et Ophélie devant et une belle guirlande de frontale. Les jambes sont là, le moral est bon … plus loin on retrouve Mike. L'arrivée à Peyreleau est magique, des spectateurs à nous donner des frissons. Et puis St André de Vézine, j’hallucine ça passe trop vite, on retrouve Vinz un peu avant, Gaël et Flo finissent leur ravito. La météo est aussi au rendez vous, neige, vent, je me couvre un peu. Je repars toujours avec Jéjé et Ophélie et puis je me sens bien … je lâche un peu les chevaux, dans ce paysage c'est génial. La descente de la corniche du Rajol me rappelle très vite qu'il reste un bon bout de chemin. Jéjé passe devant à La Roque St Marguerite. Je croise Ophélie avant la montée de Pierrefiche. Un petit arrêt et ça repart, le ravito là haut sera court. Une belle descente sur les gorges de La Dourbie, puis un voile, je m'alimente tout en me forçant à garder le rythme. Je regarde le chrono 7h30, je relance en me disant que la barre des 10h00 est peut-être jouable. Erreur il y a une grosse patate avant le pont de Massebiau, je l'avais pas prévu celle-là, ça pique, je sers les dents !!! Dans la montée de la ferme du Cade, je rejoins Gaël, dernier ravito, on repart à un bon rythme. La montée au Puncho d'Agast est bien rude, on entend une cloche … je me dis on y arrive … non non, le gars dit : « aller plus 1/4 d'heure » aïe aïe aïe (il n’aurait pas pu se mettre plus haut :() La grotte du hibou et une dernière descente de feu, on vole d'arbre en arbre c'est énorme, comme l'arrivée d'ailleurs ensemble bras levé … on l'a fait, 10h43 !!!
Et puis ma cousine et sa petite famille sont là (cette fois si pour de vrai), Vadim et Vinz nous accueillent aussi … un beau moment. Merci et bravo à tous pour cette belle aventure !!!
Damien
La grande course des Templiers 2012 vue par Gaël
Le départ est lancé … Première montée avec Flo sur un train assuré. Nous profitons d’instants magiques : une myriade de lumières telle un serpent se faufilant au travers la forêt et le Causse. Un premier constat : les patates de Millau sont légèrement épicées! Il va falloir gérer les grimpettes, rien à voir avec Portillon ! Même si le vent me glace quelque peu, le passage sur le Causse est un régal pour les yeux (des paysages, des vues imprenables, souvent plongeantes, même pas peur Nébila !). La descente vers La Roque Sainte-Marguerite est un instant de bonheur, très technique, elle permet de fondre sur des groupes en mode « j’assure ». Ne pas s’emballer trop tôt, arriver frais au 50ème Km : objectif atteint. Mais c’était sans compter sur un coup de moins bien dans la montée de Pierrefiche (le ravito est le bienvenu). La relance est peu évidente dans un premier temps : j’étais si bien au chaud ! Mais il faut y aller ; plus que 20km ! C’est parti, la foulée s’allonge dans la descente. Des instants euphoriques, les jambes sont légères ; je ré-accélère. Et puis … oups … une bosse oubliée. Ca fait mal aux jambes. Je passe en mode « je serre les dents, y aura des moments meilleurs ». La montée au Cade est un supplice (ça monte, encore, toujours et encore !). Retour de Damien, on se sent moins seul. Petit ravitaillement ; le plein est fait pour un final mémorable. Une descente, une bosse, un passage dans la grotte du hibou, puis nous plongeons vers l’arrivée dans une dernière descente de folie. Tels des Yamakasi, nous sautons d’arbre en arbre ; certainement des instants d’inconscience ! ou une envie extrême de franchir cette ligne d’arrivée ! YES, FINISHER !
Les Templiers 2012, c’est aussi ce groupe SLRA, solidaire, qui partage ensemble le plaisir de l’effort. Quand est-ce qu’on repart ?
Un grand merci à tous pour ces bons moments avant, pendant et après la course.
Gaël
La grande course des Templiers 2012 vue par Michaël
Au cœur d’une région qui m’était totalement inconnue, nous descendons vers Millau.
Dans la descente vers le bourg, Jérôme nous montre un point sur le sommet au dessus de la ville : le relais TV. « Nous terminerons par là » nous dit-il. Innocemment, je n’avais pas bien saisi le sens profond de cette phrase,……
Ça y est, nous y sommes, dans notre sasse, tous rassemblés, pour nous donner du courage où pour ne pas penser à la journée. La musique d’ERA qui pénètre au plus profond de votre âme, vous êtes le guerrier qui part en croisade.
Tactique de course : suivre Fredo, « Monsieur 13,7 de moyenne » sur les seuils, et entraîner Ophélie dans la vague.
Emporter par la course et l’ambiance, nous partons beaucoup trop vite pour moi, dans la 1er difficulté : la côte de Carbassas.
Arrivé au 1er ravito ça va bien mais,… Je fais un ravito en mode « RAID façon Vadim », donc pratiquement rien avaler et c’est reparti sur le même rythme pour la seconde difficulté : juste après le ravito la côte de Peyreleau. Tous sur la pointe des pieds à fond les cuissots. Et presque à la fin de montée, début de crampe dans les deux mollets.
Aïe ça va être très long…. Je me traîne jusqu’au second ravito. La tête vide le corps fatigué Je me force à manger et à boire de la bonne souplette.
Je repars tranquillement en marche forcée, et je me refais la cerise tranquillement mais sûrement et progressivement, je retrouve un peu de plaisir au fur et à mesure des kilomètres.
Au dernier ravito, je me dis c’est bon il ne reste que 8 Kms, une formalité.
Ces dernières bornes furent interminables, surtout la dernière montée du CADE. Arrivé en bas de la falaise, je me dis c’est bon il y a un trou où nous faisons le tour, nous n’allons pas monter jusqu’au relais. Que nenni, ils nous font monter tout en haut du sommet. Je le grimpe à quatre pattes pas très élégant mais rudement efficace. Yes, une dernière descente dans les arbres j’active le mode « Edgard GROSPIRON », jusqu'à la ligne d’arrivée. Yessssssss c’est fait à peine arrivé debrief avec le coach Vadim, qui me félicite.
Je n’ai jamais rien fait d’aussi dur et d’aussi éprouvant. Je suis allé au bout de moi-même, mais fier d’avoir fait l’aventure avec mes compagnons du SLRA tous vainqueurs au final, même Vince :-)
Michaël
La grande course des Templiers 2012 vue par Vincent
A venir…
La grande course des Templiers 2012 vue par Ophélie
Fumigènes rouges, ERA fait trembler les corps et les cœurs, l’excitation est à son paroxysme. Pourtant, je pars pour un 72km, je vais devoir gérer ce départ. Une foule de petzl, soudée, solidaire, concentrée, s’élance et s’étale en un long serpentin. Je ressens une énergie commune. 45 km plus tard, les jambes commencent à fatiguer, mais les yeux sont émerveillés par la beauté de la nature traversée. Je me retrouve seule sur le plateau, le froid pénètre le buff que j’ai remonté sur mes joues. Ça ressemble à un marquage de territoire, mais je ne fais que passer. Jusqu’au ravitaillement suivant, les jambes suivent les pensées, « Accroche-toi Ophélie », « Oublie pas de boire ». 50ème km : « Si je fais que marcher, combien de temps il me reste avant la fin ? ». La tête est dans le dur. Je suis suivie par une dizaine de mecs qui respectent le moindre de mes mouvements. Je bascule en mode automatique « Plat, tu cours/montée, tu marches ». Arrivée dans une petite vallée « Allez Ophélie !! Bravo ! », la petite larme d’émotion pointe au coin de l’œil mais reste accrochée, MERCI MERCI pour vos encouragements, ça redonne le courage de s’attaquer à cette nouvelle pente droit devant. Position accroupie dans un coin de la chaumière, quelques tucs entre les mains, je me prépare à la dernière étape. J’installe mon MP3 pour oublier le froid, les jambes douloureuses, les genoux qui crient. Je marche et la tête sombre. « Ophélie, tu fais quoi là ? C’est de la descente ! Relance ! ». La musique me soule et finalement c’est une fille qui me relance « Allez, suis-moi ». C’est reparti, jusqu’à l’arche d’arrivée. La tête a repris le contrôle. Les paysages sont magnifiques. Je souris.
Partages, sourires et rires lors du retour sur Nantes, avec toujours cette convivialité inscrit dans les gènes du SLRA… Tout simplement une aventure magique. Gardez-moi une place pour l’année prochaine.
Ophélie
La grande course des Templiers 2012 vue par Frédo
Pour moi, départ vendredi26 octobre à 17h15 avec Christian, Damien et Gaël, direction Ambres, près de Lavaur dans le Tarn, dans la maison familiale de Damien. Après une bonne nuit de sommeil, direction Millau et une arrivée vers 13h00. Au passage, je vous recommande le café du viaduc pour son ambiance chaleureuse et ses tagliatelles à la carbonara;-))
Après une petite reconnaissance du parcours le long de la Dourbie, nous rejoignons les copains au village pour le retrait des dossards. Ensuite direction le gîte « la communale » à St Géniez de Bertrand pour une dernière courte nuit de sommeil.
Dimanche, levée à 3h20 pour un départ à 4h00. A 4h30, nous sommes dans les sas de départ et dans le froid Sibérien.
Déjà 5h15 et le départ est donné. Grand moment d’émotion sous les fumigènes et sur la musique d’ERA. 5h30, la première cote de Carbassas se profile à l’horizon, même si on est dans le noir. La montée se fait groupée et arrivé en haut, le froid se fait encore plus ressentir. Je retrouve les amis du SLRA sur le causse. Mais à partir du 17ème km, je commence à ressentir une petite douleur à l’adducteur droit. Je dois m’arrêter pour effectuer quelques étirements (que j’aurais dû faire avant le départ). Après plusieurs arrêts je dois me faire à l’idée que cette douleur ne s’en ira pas. Autre problème, le laçage de mes chaussures. Le système de câbles (comme Salomon) se desserre tous le temps. Moi qui aime bien être maintenu, ça commence à me porter sur les nerfs (ça va m’énerver tout le temps). La descente sur Peyreleau se passe bien et j’arrive au premier ravitaillement (km22) en 2h25. Depuis le départ je n’ai pas tellement faim et je ne m’arrête que trois minutes. J’avale ensuite (parce que la faim revient) la montée sans trop de difficultés sur le causse, nous traversons les vestiges de l’église de St Jean de Balmes et je passe à St André de Vézines (km34) en 3h58, où je m’arrête environ 10 minutes. Ensuite nous passons sous l’arche de pierre de Roques Altes, puis la corniche du Rajol dans un décor merveilleux et nous attaquons la longue descente vers La Roque Ste Marguerite où nous sommes accueillis par un public chaleureux. Je commence à ressentir la fatigue lors de la montée sur Pierrefiche, que j’atteins en 6h22 (km 48.5) et où je perds 43 places. Après 10 minutes d’arrêt, je repars en compagnie de Mike et Vinze, mais ils me faussent rapidement compagnie. Ca devient de plus en plus dur et je me fais surprendre par cette p…. de cote avant le pont de Massebiau. On m’avait prévenu, mais le final, avec la fatigue est très dur et très exigent. Je marche de plus en plus et je dois m’arrêter à plusieurs reprises dans cette montée. J’arrive finalement à la ferme du Cade (km 64.5) en 9h41 (916ème). Il fait bon dans cette ferme et je me fais violence pour repartir, après m’être bien ravitaillé. Mon dieu qu’il fait froid quand il faut repartir. Mes doigts sont gelés avec ce vent glacé. Nous repartons sur un joli chemin en corniche avec à l’horizon Millau et son viaduc, mais je ne peux pas en profiter pleinement car je dois me concentrer sur ma course car il reste une sacrée montée vers cette antenne que l’on aperçoit au loin. Je dois grimper souvent à l’aide des mains par ce chemin abrupte qui passe entre deux falaises. Interminable, cette montée n’en fini pas. Il reste encore quelques marches avant d’attaquer la descente vers la grotte du hibou. Nous y voici enfin, la fin approche, mais avant il faut être vigilant dans cette descente très technique (donc casse-gueule) et très glissante. Encore un petit effort et je vois la ligne d’arrivée qui se profile. Il me reste encore quelques forces pour allonger la foulée. Ca y est j’y suis sous l’arche, « yes » je l’ai fait, en un temps modeste de 11h23’ et en 956ème position.
Encore une fois bravo à toutes et à tous pour vos performances. Super week-end, super ambiance. A quand la prochaine course ?
Frédo
La grande course des Templiers 2012 vue par Christian
Samedi 27 octobre les 13 équipiers du SLRA arrivent à MILLAU en forment et super remontés (le stress ne va pas tarder).
Dimanche 28 3h15 réveil et préparation, 4h00 direction la ligne de départ (30mn de route), 4h30 nous prenons place sur la grille au début du 3éme SAS, Vadim étant seul (snif) dans le 2éme SAS (performance oblige) les 45mn d’attente ce passent dans la bonne humeur et la déconnade avec prise de photos (cela nous a évité de trop gamberger).
5h15Top départ pour une première étape de 22kms débutant par 3kms de faux plat avec à suivre une 1ère montée de 450m de dénivelée, je débute ma course en suivant Jérome et Ophélie, tout va bien mais après environ 2kms j’ entends « Christian tu devrais ralentir, je commence à respirer plus fortement et toi tu dois être encore plus haut » c’était Jérome qui me rappelait à l’ordre à juste titre (VADIM nous avais pourtant dit de faire attention au départ de ne pas se faire entrainer et de bien gérer sa cadence), je ralenti donc et me retrouve seul (enfin de notre équipe SLRA, car au TEMPLIERS tu ne risques pas d’ être seul avec 2500 participants).
2h36et 22 kms après le départ, je suis à PEYRELEAU à 7h50 au premier ravitaillement, tout va bien, je mange un peu et remplis ma poche à eau 5min d’arrêt et hop on repart pour 12kms (en fait pour atteindre l’arrivée j’ai raisonné non pas en kms restants avant le Finish mais par tranche de kms à réaliser avant la prochaine étape et pour moi ça me paraissait beaucoup plus facile pour me motiver (tout dans la tête comme dirait Vadim) de courir plusieurs étapes d’environ 15kms que de me dire il te reste encore X kms avant le Finish.
Au 25ème km une douleur au mollet droit apparait, elle ne me lâchera pas jusqu'à l’arrivée, j’ai peur à la crampe, mais non c’est une contracture qui va et vient en intensité suivant le relief.
Il est 9h42 j’arrive au ravitaillement de St André de Vézines, il fait très froid à cette endroit, 5 à 7 minutes d’arrêt et en repartant je demande à un médecin de la croix rouge des conseils pour ma douleur au mollet, il me dit simplement « il faut attendre et te reposer » Taratata je repars direct vers la prochaine étape de 14.5kms avec une bonne partie de descente et pour finir après le pont du village de La Roque une belle montée bien pentue (je n’étais pas surpris de cette difficulté car la veille avec Frédo, Gaël et Damien nous avions fait quelques repérages), j’avale cette difficulté sans m’arrêter.
J’arrive à 12h05 au ravitaillement de Pierrefiche, la fatigue commence à être prononcée mais sans être Oxy après 48.5kms de course (je repense encore à une réflexion de Vadim, si tu n’es pas dans le rouge au 45ème km tu iras au bout) ça sent bon pour atteindre l’arrivée (enfin je le croyais à cet instant T), je mange un peu plus et me pose sur une chaise 3min et je repars après 10min d’arrêt direction la Ferme de Cade à 16km.
Alors là ça va faire mal, les premiers kilomètres s’enchainent sans trop de difficulté sauf avant d’arriver au pont de Métabiau ou une montée courte mais abrupt nous attendait (repéré aussi la veille donc pas de surprise), après le village alors là ça va être la cata, on nous signal qu’il reste 4km avant d’ atteindre le ravitaillement en nous précisant « 4km de montée copieuse », loin d’ être en pleine forme après 60km j’accuse le coup, j’entame cette nouvelle difficulté et après 2km je me pose volontairement pour me reposer et prendre une pate de fruit, je repars et m’arrête de nouveau mais là pas volontairement mes jambes ne veulent plus me porter (grand moment de solitude), alors là tu te dis mais si mes jambes ne veulent plus me porter comment je vais atteindre l’arrivée et bien tout simplement en te relevant et en mettant un pied devant l’autre et ça marche !!
J’atteints donc le dernier ravitaillement la Ferme de Cade à 15h45 et là je mange et bois beaucoup et je me pose pour 15min en essayant de me masser les jambes car je commence à être entamé après cette étape, je me dis il ne te reste que 8kms tu dois les faire, je repars donc pour mes 8 derniers km en marchant puis en toutes toutes petites foulées pour atteindre une foulée correcte (enfin pour mon état du moment) et parcours les derniers km sans m’occuper des difficultés du relief et je franchis la dernière montée sans m’arrêter (comme quoi mon corps avait récupéré un peu d’énergie), j’entends la sono j’approche du but, je souris à l’intérieur et je me surprends dans la dernière descente roulante à accélérer jusqu’à obtenir une bonne foulée comme pour un 10km et je franchis à cette allure la ligne d’arrivée il est 17h35 et oui je l’ai fait après 12h20 de course, je n’en reviens pas, arrivé 1349ème sur 2006 arrivant je suis content (le résultat n’est pas terrible mais pour moi ça me va).
Je remercie toute l’équipe TEMPLIERS SLRA pour l’ambiance, la motivation et nos séances d’entrainements, rien de tel qu’une bonne équipe pour réussir, notre coach VADIM peut être fière car il est en grande parti responsable de notre réussite (enfin pour moi c’est sûre) Merci à tous et à toi Vadim pour ma préparation et tes conseils.
Christian
La grande course des Templiers 2012 vue par Nébila
Une préparation (sans moi), une organisation et un voyage bien ficelé et agréable, sans oublier le gite au calme de la campagne Aveyronnaise, malgré le réveil matinal moins drôle et les anecdotes, mais qu'est ce que nous avons rit !!
La course quand a elle à été accompagnée de neige, de froid glacial par moment, de "l'onglée" des doigts surtout en sortant du ravito 2, de descentes de boues super glissantes ou il fallait descendre à l'aide des arbres et du buis (pauvre nature !), de montagnes de pierres qu'il a fallu grimper à quatre pattes merci à mes gants multi usage, ravie également d'avoir partagé plusieurs pas de course et les ravitos avec Rom qui s'est battu contre lui même pour la joie de ses puces, bravo.
J’ai aussi été surprise par le manque "d'éducation" de certains coureurs qui jettent les déchets (tubes vides) dans la nature site protégé !
Ce qui est sur c'est que je n'ai pas les jambes de Vadim, ni de Florian, ni de Jérôme, ni de Michaël, ni de Damien, ni de Gaël, ni d'Ophélie, ni de Frédo, ni de Christian, ni de Rom, ni de Vincent mais j'ai le mental de tous réuni !!!
J'en garde un superbe souvenir, un grand frisson d’émotion au départ musical, une course dure mais à aucun moment je n'ai eu une baisse de moral même avec mes douleurs de pieds je devais continuer pour moi et pour tous ceux qui le voudrait mais ne le peuvent pas!
Encore merci aux chauffeurs et aux masterchefs !
Un grand merci à tous pour m'avoir permis de vivre cette très belle aventure ... c’était ma première course des Templiers mais peut être pas la dernière ?
Nébila
La grande course des Templiers 2012 vue par Rom
Après la découverte de la grande course des Templiers en 2010 avec Vadim, ou le plaisir fut au rendez-vous, je n'ai pas hésité longtemps lorsqu'au sein de la section raid, les inscriptions ont fusées de toute part. Revivre tous ces moments non plus à deux, mais à plus d'une dizaine de comparses, l'idée me plaisait réellement. Sachant début août que je prenais de nouvelles fonctions au 1er septembre, je sus d'emblée que la préparation de 8 semaines serait largement amputée. Tant pis j'étais inscrit et misais sur mon mental et le peu de physique me restant. Comme prévue la préparation fut très aléatoire, l'objectif initial d'améliorer le temps fut rapidement revu à la baisse (j'espérai 12h), à 48h de la course, je comptabilise une dizaine de training spécifique, c'est à dire quasiment rien, vraiment dommage car vu la motivation de tous à ces trainings, j'aurais bien voulu adhérer à 100%. Après la route pour Millau où tous se passe bien, arrivé sur site, retrait des dossards, et la d'un coup sous ce chapiteau la pression monte pourquoi maintenant aucune idée, c'est venu comme ca, jusqu'ici j'étais sans réelle pression me disant qu'on verra bien, et la du coup la réalité j'y étais et il allait falloir courir 71kms et 3200 D+ pas une mince affaire. Apres un repas convivial avec tous les raideurs et raideuses du SLRA, préparation du matériel, et hop au lit, une bonne nuit ma foi. Réveil de bonne heure, petit déj et direction la ligne de départ. Toujours impressionnant, cette ambiance, le départ est donné, avec cette musique et ces fumigènes qui te donne la larme à l'œil tellement l'instant est fort. Je décide de partir tranquillement car mon objectif est simplement de finir cette course pour moi, pour mon bien être. Je gère au mieux sans forcer, juste à la sensation car mon GPS ne fonctionne pas grrrrrr, ça n'aide pas ça, tant pis. Je fais une erreur en buvant directement l'eau du tuyau qui est glacé, ce qui me vaut je pense quelques maux ventre. Arrivé au 1er ravito, je suis pas au mieux et en sus des problèmes gastriques j'ai des débuts de crampes aux mollets super!!!!! Nébila est avec moi et me donne un coup de boost, nous repartons ensemble, ensuite elle me lâche, la montée me fait énormément de mal et je marche la plupart du temps sur les talons pour ne pas déclencher la crampe fatidique. Arrivé tant bien que mal au 2ème ravito, je me dis que maintenant c'est la tête qui va gérer et rien que ça, direction Pierrefiche avancer juste avancer peu importe le rythme je veux finir. Je retrouve souvent Nébila, qui trouve toujours les mots qui vont bien pour remonter le moral un grand merci à toi Nébila. 3ème ravitos je ne suis pas au mieux, je prends le temps de m'alimenter, Nébila est là, nous repartons ensemble mais que c'est dur, je suis à deux doigts d'abandonner, allez jusqu'au bout.
Maintenant objectif rallier le 4ème ravitos, j'ai un moment de plénitude, le seul de cette course de 14h il a duré 10mm ou j'étais bien, super bien, dans cette descente ou je pouvais courir, comme j'étais bien, avec de super sensations, je me suis lâché, j'ai couru comme si j'étais en forme, j'avais 2 gars derrière moi et je me suis fait plaisir pendant 10mm, ensuite j'ai fait signe avec le bras gauche je me suis mis sur le coté pour une halte technique (comme dirais Jéjé), j'ai tourné la tête et j'ai vu le 2ème gars qui levait son pouce en me regardant et je peux vous dire que j'étais fier, parce que je pense que j'avais impulsé un bon rythme et que je les avais un peu tiré sur cette partie. J'ai fini la descente seul et j’ai rejoint Massebiau, des souvenirs à cet endroit et aussi l'expérience car je savais à quoi m'attendre derrière, je n’ai pas été déçu, une montée interminable, j'ai du m'arrêter au moins 3 fois dans cette montée, que c'était dur. Arrivé en haut j'ai pris froid, je suis arrivé au 4èmeravitaillement complètement frigorifié dans la pièce, les secours et une cheminée, je fonce vers la table près de la cheminée, les secours me propose une couverture je refuse, un trailer est la assis sur le banc devant cette cheminée qui diffuse une chaleur qui fait du bien, il me dit qu'il abandonne, qu'il a trop froid, qu'il vaudrait mieux que j'abandonne aussi c'est plus prudent...
La c'est dur très dur, je tremblote de tous mon corps, le moral est au plus bas, j'ai mal partout, je me fais violence et NON je ne veux pas abandonner. Je tente le tout pour le tout pas de vêtement de rechange, je tombe le Queshua et le tee-shirt, sors ma couverture de survie, l'enroule autour de mon torse, récupère 2 épingles à nourrice de mon dossard et accroche le tout pour que cela ne tombe pas, je remets le tee-shirt, remonte le corsaire jusqu'au nombril serre bien le lien, remet le Queshua, une soupe chaude, un thé et je repars, je ne fais pas le plein, je REPARS maintenant ou jamais. Ca fonctionne, j'ai plus froid, je pars en trottinant clopin clopant, j'accentue les mouvements de mes bras pour accentuer cette sensation de chaleur, je double (à petite vitesse), une traileuse qui me demande si j'ai mis ma couverture de survie, je lui dit oui dans un état second, elle me dit que cela s'entend, tu m'étonne avec les mouvements de bras on dirait j'en suis sur un militaire marchant au pas, mais j'ai chaud donc ca marche.
La descente technique me casse les quadriceps, j'ai mal partout, mais je veux finir, je suis attentif à cette descente. Apres la descente la montée, un enfer, longue, dure, je grimpe avec les mains, à quatre pattes. Je fais une halte à mi-chemin sur un gros rocher, j'en peux plus, tout le monde passe je m'en fous, j'ai envie de dormir, me caler contre le rocher et dormir un peu, mais je reste assis et mange une barre de céréale en prenant mon temps de toute façon je veux juste FINIR. Arrivé sur le plateau la manche à air est à l'horizontal un vent froid me cingle, il faut encore grimper une petite bosse avant la descente, je suis frigorifié, je dois sortir la frontale et la les paroles de Vadim me reviennent, tu pars avec la frontale et quand tu dois la remettre pour rentrer ca doit être dur moralement et je confirme c'est très dur, j'effectue la descente du mieux que je peux, le sol est gelé, surtout pas de blessure, je dois arrivé au bout ramené la médaille pour Shanna. A l'arrivé je suis accueilli par Jéjé et Mike, j'ai les larmes qui montent, je pleure dans les bras de Jéjé, l'émotion est trop fort, j'ai trop froid, trop mal, je suis vidé, j'ai été au bout de moi même. Merci à tous les compagnons de votre accueil sous la tente ca fait vraiment plaisir, après le retour la douche chaude et je file sous ma couette, je n'ai pu partager le repas avec tout le monde, déshydrateé, pas vraiment bien mais heureux d'avoir fini. Le retour fut laborieux, le corps réagissant à chaque étape différemment, encore une fois choyé par mes compagnons qui me laisseront tous le retour à l'avant afin que mes pauvres jambes soient au mieux.
Merci à tous pour ce week-end "cette petite balade entre amis", bravo à tous, spécialement à Nébila qui a fait preuve d'une volonté époustouflante (j'en avais eu un aperçu au raid de l'Anjou bleu).
Bilan négatif pour moi, mais pas possible de faire un miracle dans ce sport si tu ne t'entraines pas tu peux pas prétendre à un chrono, j'ai fini c'est bien oui, mais je reste un compétiteur et ne peux me satisfaire du temps.
Rom
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