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Tome 1 du FNRM 2013 : « Le SLRA chez les p’tits suisses normands »

Oyé, oyé, nos amis les normands organisent une grande fête !


C’est parti, une bande d’irréductibles raideurs du SLRA confirme sa participation au banquetles 04 et 05 mai. RDV chez Gaël, 7h15. Montures et baluchons dans le camion ; direction un terrain de jeu annoncé comme vallonné! Au programme : 180 bornes.


3 heures de route plus tard … sans bolognaise pour le samedi soir, sans pique-nique pour Ben. On y est. Confirmation, Clécy, c’est pas le plat pays ! Chaud, chaud les sangliers !


Petits préparatifs et c’est parti : 13h30. Un peu de traçage et on enfourche les VTT. Les 3 équipes du SLRA sont dans le bon wagon ; on prend mesure de quelques petites côtes, histoire de s’échauffer. Une balise, puis une seconde, … avec une particularité : les 2 raideurs ont un doigt électronique et chacun doit pointer. Un petit arrêt, pour un revissage de scelle sur la Formule 1 de Ben, une petite gamelle dans une descente pour Gaël. Mais ça rouleou, du moins, ça roulait.


14h30 …changement de vitesse devant une patate et patatras … chaîne cassée pour Gaël.Grosse erreur : pas de maillon rapide dans la besace! Le défilé des autres équipes est un peu irritant. Pas un cht’iraideur pour nous aider. Jéjé, médusé, nous sort des ustensiles (un maillon et un dérive chaîne)« j’ai l’impression de donner un couteau à une poule ! ». Eh oui, pour les 2 néophytes, Damien et Gaël, l’aventure est en train de basculer dans une nouvelle dimension : se souvenir des expériences de Mac Gyver. Avec un chalumeau, y a peut-être moyen de ressouder le maillon cassé !… Nos compères continuent l’aventure et nous nous mettons à bricoler. Mise en place de la chaîne et v’lan. Catapulte : à 4 pates à chercher le maillon dans les herbes. La poisse! Une fois retrouvée, on s’aperçoit assez vite que ce n’est pas la bonne taille de maillon (« une histoire de nombre de vitesses sur la bécane y parait »). On décide de faire appel à l’organisation mais réponse lapidaire : « c’est un raid en autonomie, on vous aide = abandon.


Pas cool, 1 heure de course et nous v’là résumés à rentrer au bercaille !Mais c’était sans compter sur la ténacité des 2 loustics. Dans cette contrée, aux milles vaches et2 habitants, on avance taper chez les voisins. Le 1er est absent. Devant la seconde bicoque, on reste un peu dubitatif devant la rampe accès handicapé ; on s’attend au fauteuil roulant. Mais que nenni ! L’espoir peut renaître !


Il en sort un papi de 80 ans !un ancien sportif qui se montre très compréhensif. Il nous présente 2 vélos fillettes pour pièces détachées ; où là là, on n’est pas reparti. Il nous emmène dans une grange ou du moins une déchetterie avec un toit. On crapahute sur les immondices pour en extraire une portion de VTT plus moderne ! Mais là aussi peu d’intérêts. L’octogénaire nous propose de nous emmener dans le bled voisin. On croise au passage le 1er poste de contrôle : les gilets jaunes nous regardent d’un œil très étonné : des Sarrazins dans une camionnette ! Pendant ce petit voyage aller, le papi nous raconte sa vie : ancien sportif, cycliste, arbitre de handball, créateur d’une des 1ères bases nautiques du secteur. Ce n’est plus un raid multisport ; on est en pleine télé-réalité Pékin Express. Mais on n’ose pas trop le boosté… Il manquerait qu’il nous clapse dans les mains ! Arrivée chez le réparateur de tondeuses et tronçonneuses, le papi s’enfile dans le parking comme s’il était chez lui. Demi-tour ; prêt à repartir … ou presque. Pendant les conseils du technicien, une bonne femme (le dicton se vérifie !) explose une caisse en reculant, nous empêchant, par la même occasion, de sortir. A la station-service voisine, le patron a ce qu’il faut pour nous dépanner. Mais soucis, on n’a pas une tune! Et vue nos tronches, il refuse de nous avancer les 5.20 euros. Il ne nous fait pas confiance ! Nous décidons d’aller faire les poches du papi : seulement 2.50. C’est sans compter sur le dévouement de notre super papi, qui décide d’aller retirer du liquide. Maillon en poche, sur le chemin du retour, nous rentrons dans une discussion assez poignante. Le papi nous apprend qu’il est veuf depuis 6 mois, après 56 ans de mariage!, qu’il en est rendu à son 3ème cancer !, qu’il refuse de se soigner sauf avec un verre de vin rouge, qu’il n’a plus de goût à la vie, qu’il est venu s’isoler au fin fond de la campagne à Pont d’Ouilly. Un instant, il me vient à l’esprit untitre de film «les oiseaux se cachent pour mourir » … Dure dure de repartir après ça!


16h00 … une petite rincette dans le gosier et les marmottes du SLRA repartent. Nouveau challenge : rester dans la course en respectant les barrières horaires. Une course après le temps commence ; on glane toutes les balises possibles mais il faut faire des choix et pas d’erreur d’orientation (au final : 4h30 de pénalité + 1h30 de réparation). Mais le plus important était de repartir pour vivre l’aventure jusqu‘au bout. On se sent très seul au monde : personne, pas même un VTT. Et le terrain pentu n’est pas là pour nous aider. Dans notre effort, on erre à la limite du rouge. Le bonheur d’arriver à la CO. Enfin du monde ; tous au courant de nos déboires. On commence à reprendre goût à l’effort, l’instinct de compétition revient. On enchaîne les épreuves : VTTO, canoë (un instant de plaisir sur le parcours de slalom, dommage trop court !), un trail grosse patate (Portillon, tu nous manques…), CO, VTTO pour un retour au point de départ. Et bonheur, on retrouve la bande du SLRA pour la descente du viaduc en rappel : un petit moment sympa. Puis CO en semi-nocturne : on crapahute ensemble (des vues sublimes), ça fait du bien au moral. Ben en a pleins les chaussettes, mais le groupe se soutient : ça marche dans les patates et ça repart dès qu’on peut. Des instants légers à dévaler les prés de « la petite maison dans la prairie » derrière une « Ophélie Ingalls « en grande forme. Ce samedi s’achève sur un moment magique : finir une CO sous un final de feux d’artifice. Il est un peu plus de 22h00 ; il est temps de rentrer à l’hôtel 3 étoiles (douche, bière, manger, dodo). Merci Sylvie et Karen! Morphée ne tarde pas à nous rejoindre.


Dimanche matin, réveil matinal. Départ à 7h30. Une bonne journée nous attend : beaucoup de CAP. Début de CO sur une grosse cadence, suivi d’un run and bike. Revigorés d’un cake chocolat banane, Ophélie et Vadim prennent la poudre d’escampette. Ben semble en difficulté en ce début de journée ; dure de reprendre le rythme! Du coup, Dam et Gaël vont jouer au bon samaritain ; on décide d’avancer avec les gars. L’arrivée sur la CO est une belle surprise, seulement 11 équipes devant nous ! Et hop, on enfile les balises. Ben se refait une petite santé. On enchaîne sur un run and bike mémo. No soucis. Mais le rythme a dû mollir : on se fait remonter par quelques équipes. On attaque une portion de 26 km de VTT. Grosse patate d’entrée, erreur stratégique de couper par un GR : on se ballade même en limite hors carte. On se fait remettre sur le bon par 2 loupiots de 8 / 10 ans trop les mioches !!! Ben a retrouvé les jambes (les blagues reviennent …) ; au tour de Gaël de coincer en VTT. Dans ces conditions, c’est long le VTT, très long, interminable. Objectif : ne pas se cramer complètement et ne pas trop ralentir le groupe. Merci de m’attendre les copains. Une derrière descente (sur la pente du physicien et par bonheur dans le bon sens …) et yes, enfin le canoë et ses 6 km !La 1ère glissière à franchir est l’occasion d’une belle petite frayeur : on monte sur une caillasse. Bilan : un bon bain pour Gaël. Décidément ! La ballade est sympas, quelques passes à prendre mais un manque de balises sur le parcours. On sort des canoës pour attaquer une CO. On décide de jouer tactique pour éventuellement prendre des balises optionnelles. Mais les distances entre balises sont conséquentes et les patates commencent à piquer les corps. Gaël a retrouvé ses jambes mais c’est au tour de Jéjé de se sentir un peu moins bien. Une balise, une seconde, … la 3è : prendre le chemin derrière une ferme mais problèmes. Damien fait des sauts de cabris sur des fils électriques (l’occasion de recharger les batteries). Un fermier qui gueule qu’on passe devant chez lui et au final pas de chemin. 2 solutions : accepter le sel de la 22 du fermier ou lui labourer un champ d’avoine. Le choix est rapide : azimut dans le champ. Yes, 3ème balise en poche. Choix cornélien sur la 4è balise obligatoire. On squise = 1 h de pénalité mais on est tranquille sur la barrière horaire ou on tente ; le parcours est plutôt en descente ; derrière on a 15 ‘ de canoë et un trail de 6.5 km. Retour impératif pour 16h00. Devant les tergiversations, Gaël pousse le bouchon pour aller la chercher. Ça grogne un peu, les jambes commencent à durcir, la souffrance morale pointe son nez. Mais si on veut aller chercher des points pour l’équipe de Jéjé et Ben ; il faut tenter. Surtout éviter les erreurs d’orientation. On pointe la 4ème balise et zou au canoë. Début du trail 13h55 ; le commissaire nous indique une petite heure de course. Allez les gars, faut pas mollir. On gère l’orientation et la course sans se mettre dans le rouge mais sur un bon tempo malgré tout. Dans ses moments, on est content des entraînements de l’hiver : le foncier est là. Courir sur une voie de chemin de fer, dernier supplice.Ça sent bon le banquet. Une dernière petite rasade de potion. Moment d’euphorie : on reprend 6 équipes sur le trail. Quel plaisir de les déposer sur place ? On franchit la ligne d’arrivée tous ensemble, encouragés par Ophélie et Vadim, déjà là. 15h45 !


Au classement, Ophélie et Vadim prennent la 2è place en mixte. Jéjé et Ben sont 24èmes, et Dam et Gaël finissent 43èmes.


YES, une belle aventure. VIVEMENT LE BANQUET. On est tous prêt à avaler un sanglier !


Gaël

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